L’heure du vote des budgets locaux a enfin sonné et le moins que l’on puisse dire est que les élus locaux n’ont pas manqué d’idées au regard des dernières difficultés rencontrées.
En effet, l’inflation galopante que nous connaissons actuellement a de facto complexifié les débats précédant l’adoption du budget annuel 2023 au sein des assemblées locales hormis chez les plus grandes à l’instar de l’échelon métropolitain.
Ainsi, les collectivités territoriales ont dû se montrer créatives à en juger leurs décisions en matière de finances qu’il s’agisse de l’accroissement de la fiscalité locale, l’amoindrissement et le report de certains investissements ou encore le renforcement des contrôles de gestion. De plus et en parallèle du contexte inflationniste, l’augmentation des charges d’intérêt n’arrange rien à la situation.
Malgré cela, il ne fait pas de doute que les gestionnaires locaux ont dû depuis plusieurs années s’accoutumer aux baisses répétées de dotations et de moyens alloués par l’Etat. Leur savoir-faire s’est alors révélé plus que jamais utile face à des crises telles que la pandémie de Covid-19.
Pour autant, il devient urgent de programmer une feuille de route afin d’y voir plus clair et surtout d’anticiper les prochaines échéances. D’ailleurs, aucune loi de financement n’est prévue à ce stade pour les collectivités en dépit de plusieurs sursauts de parlementaires.
Selon Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes : « désormais, 20% des dépenses de l’Etat sont couvertes par une loi de programmation » a-t-il déclaré au sein de l’hémicycle en date du 5 avril 2023.
Aujourd’hui, la principale difficulté pour les collectivités reste la question de l’équilibre budgétaire beaucoup plus encadrée que celle de l’Etat.
Désormais, elles ne peuvent quasiment plus compter que sur leur autonomie financière à la différence de leurs recettes où leur marge de manœuvre a été fortement restreinte. De ce fait, les collectivités doivent faire beaucoup avec peu en jonglant habilement entre ressources restantes et gestion de crise ce qui dès lors fait la part belle au pilotage, une compétence devenue indispensable à l’aune d’une maîtrise accrue de leur masse salariale comme envisagée par le Ministère de l’économie.
En l’état des choses et au regard des futures lignes de conduite édictées par l’Etat, il paraît presque inenvisageable que chaque collectivité puisse à l’avenir disposer d’objectifs qui lui soient propres.
Alors, qu’en sera-t-il du principe général de libre administration des collectivités au sens de l’article 72 de la Constitution ? Bien malin celui qui pourrait le prédire…!
Une chose est sûre, Proxima Partenaire peut au moins faire en sorte de vous apporter bien plus que de simples notions en finances et vous propose des formations sur-mesure!