La question animale concerne chaque élu. Qu’il soit omnivore ou pas.
Être végétarien et ou végan pose souvent problème plus encore que ça ne fait débat. Manger ou ne pas manger l’animal est terriblement clivant. De plus en plus d’individus s’emparent de la question animale autour de deux enjeux principaux « l’extinction de masse des espèces vivantes » et « le bien-être animal ».
Tout le monde en revanche n’y trouve pas la même résonance ni surtout n’en tire les mêmes conclusions. Certains considèrent que les espèces disparaissant, ce pourrait être l’homme au sommet de la chaîne alimentaire qui périrait aussi, que l’élevage génère trop de GES, de destruction de terres arable, de maladies et de violences. D’autres pensent qu’il restera toujours assez d’espèces, qu’un moyen sera trouvé de sauver ceux qui doivent l’être, que l’élevage est naturel, indispensable économiquement et socialement. Entre les uns et les autres, les combats sont trop souvent violents, définitifs, jetés en pâture et spectacularisés à outrance.
Quand on est élu, on doit s’intéresser à ces débats pour les rendre intelligibles et productifs d’intelligence collective dans le respect du libre arbitre et la recherche de la sauvegarde du vivant.
Il est même urgent et impératif de conscientiser la question animale de connaître ses traductions plurielles, d’en comprendre pour les élever les ressorts et les voies de résolution.
Pourquoi l’homme est il si viscéralement attaché à l’animal ? Depuis quand le fait de le chosifier tout en revendiquant sincèrement l’aimer et le respecter pose-t-il question ? Comment peut-on appréhender cette double dynamique parallèle de l’extinction de masse des espèces et de sur consommation animale industrielle ? Que fait-on de nos peurs de l’animal autant que de notre fascination ? Qu’est-ce que le sentience ? Comment l’homme gère t il sa liberté à changer de biotope quand il veut ?…..
Je suis convaincue que nous pouvons et que nous devons aborder ces questions et bien d’autres dans des formations pour les élus afin que chacun chemine et pas seulement parce qu’un grand nombre de nos jeunes contemporains les intègre désormais profondément.
Il le faut car l’homme est à la mesure de chaque chose et son intelligence doit lui permettre de penser pour le raisonner le tabou, le terrible, le sensible.
La question animale est puissamment politique. Elle engage chaque élu fondamentalement et c’est heureux.