• Des violences entre voisins ? On appelle le Maire.
  • Les branches du voisin qui dépassent chez soi ? On appelle le Maire.
  • Un accident ? On appelle le Maire.
  • Un cabanon construit sans accord ? On appelle le Maire.
  • Un voisin qui fait trop de bruit ? On appelle le Maire.

Pourquoi la formation des maires est importante ?

À l’image de l’épisode tragique qui s’est déroulé à Signes cet été, nous faisons tous les jours le constat de la montée des conflits dans des petites communes. La première personne à laquelle on se réfère est celle à qui l’on s’identifie, le maire de sa commune.

Pourtant, plus la commune est petite plus ce phénomène est vrai et moins le Maire est aidé.
Le maire de la ruralité est un véritable couteau suisse !

« Est-ce à moi d’intervenir dans des litiges de voisinage ?»

Souvent la question suivante m’est posée par le Maire : « Est-ce à moi d’intervenir dans des litiges de voisinage ? »

Si on s’en tient à la loi, l’article L. 2212-2 du Code général des collectivités territoriales stipule que « Le maire a le pouvoir de réprimer les atteintes à la tranquillité publique telles que les troubles de voisinage ».
Pourtant, dans la réalité il doit faire avec des moyens limités et parfois inopérants.

Un Maire d’une petite commune me racontait récemment avoir reçu un courrier d’une administrée lui demandant de faire cesser les aboiements nocturnes du chien de sa voisine.
Le Maire s’est alors déplacé chez la voisine pour lui demander de faire taire son chien. Réponse de cette dernière : « Il ne se taira que quand je serai morte… ». L’administrée qui s’était plaint, déçue de la réponse apportée par le Maire, voulait alors mettre sa responsabilité en jeu. Situation choquante pour certains mais banale pour d’autres maires dont c’est le quotidien.

Que faire dans cette situation ? Si l’on s’en tient à la solution juridique le maire va écrire à l’une pour demander que cesse le trouble et à l’autre pour dire qu’il a fait le nécessaire en envoyant un courrier. Ces courriers lui serviront de « preuve » si on veut engager sa responsabilité.
La réalité c’est que si le procureur est saisi et qu’une procédure est engagée cela prendra des mois ou même des années avant que le trouble initial cesse et de nombreuses plaintes et conflits entre ces 2 voisines arriveront entre temps.

Le Maire se retrouve de fait à devoir gérer des situations qui le dépassent et qui ne relèvent pas a priori de ses compétences mais, s’il ne fait rien, qui interviendra ?

Je me souviens d’un Maire dans l’Ouest de la France qui se disait impuissant face aux gens du voyage arrivant dans sa commune et qui ne savait plus quoi faire face à la colère grandissante de ces administrés. Un de ses collègues maire lui a dit « Faites intervenir la police ». Réponse du tac au tac « Mais c’est qu’ils ne viennent pas, je ne peux compter que sur moi… » . Un constat d’impuissance qui parlera à certains.

 

La médiation pour le Maire

« Et avec la médiation ? »

Face à ces situations la médiation peut être une solution pour apaiser les conflits.

La médiation a ceci de particulier qu’elle se concentre sur le côté émotionnel avant même de chercher la solution technique ou juridique du problème. Elle incite chaque protagoniste à se mettre à la place de l’autre. Tant que chacun n’a pas verbalisé ce qu’il ressentait, tant que l’un et l’autre ne sont pas remis en question vous n’arriverez à rien.

Beaucoup de maires réunissent les personnes qui sont en conflit avant même de les avoir vues individuellement, d’autres encore les rencontrent individuellement mais ne les font pas se parler.
Si vous souhaitez essayer de résoudre un conflit il faut rencontrer chacun individuellement et, ensuite, si vous les sentez prédisposées à se parler les réunir. Souvent, ce sera la première fois qu’ils se parleront de ce problème.

Parce qu’être médiateur ne s’improvise pas, il faut apprendre quelques techniques portant essentiellement sur la manière de communiquer et sur celle de communiquer de chacun.

Une fois ces outils en mains cela vous permettra de mieux intervenir au quotidien.

Prochaines formations :

  • le 4 février à Bordeaux
  • le 10 février à Cahors
  • le 11 février à La Rochelle
  • le 18 février à Angoulême
  • le 25 février à Biarritz
  • le 26 février à Mont-de-Marsan

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